Just ahead of the summer break, organizers and EBSN members James Horton (ENS), Peggy Pacini and Frank Rynne (CY Cergy Paris Université) are very pleased to invite you to a two-day conference, ‘Claude Pélieu: Short-Circuits and Fused Visions’, on Thursday 8th and Friday 9th July at the University of Chicago Center Paris (6 rue Thomas Mann, Paris 13e)
Those wishing to join in person can register by clicking here, whilst those elsewhere will be able to follow the conference on Zoom by registering here.
The conference will be accompanied by an exhibition of Claude Pélieu’s texts, collages and archives at Treize (24 rue Moret, Paris 11e) from 9th-30th July.
Claude Pélieu (1934-2002) is a key figure in the history of the transatlantic circulation of beat art and literature. Born near Paris in 1934, he attended the Beaux-Arts de Paris and lived a precarious but bohemian existence until his forced conscription into the French army during Algerian War of Independence in the mid-1950s. Following this traumatic experience, Pélieu left Paris in 1963 for America after having met the Franco-American painter Mary Beach, with whom he would collaborate for the rest of his life. In the United States, Pélieu and Beach traveled extensively and lived between San Francisco and Manhattan until the early 1970s, when they joined William Burroughs in London and later retired to the English countryside.
Pélieu’s vast poetic and editorial production is marked by strong affinities with the beat poets that he and Beach translated into French – in particular Bob Kaufman and Allen Ginsberg – as well as with the work of William Burroughs, whose cut-up experiments he translated at the same time as he developed them in his own work as an intensely idiosyncratic form of autobiographical reportage. A self-proclaimed ‘cut-up vivant’, Pelieu’s oeuvre is also traversed by French influences as diverse as Céline and lettrism, as well as global movements such as Fluxus and concrete poetry. Pélieu was a prolific collage artist, and circulated his alternately humorous and menacing compositions in the pages of experimental little magazines and as mail art through a global network of correspondents that stretched from California to India.
The ‘fused visions’ that populate his writing and collages offer a distorted but fascinating document of bourgeoning countercultural movements and mass media environments in the 1960s and 1970s, where nightmarish and dystopian glimpses of the present are interwoven with a dream-like, acid-fueled pastoral register. The life and trajectory of Pélieu serve as a uniquely complex interface between different artistic and literary experiments of the period, a site of unexpected encounters and ‘short-circuits’ that this conference looks to better understand.
Cher.e.s membres de l’EBSN,
Nous espérons que vous allez bien et que cette année si éprouvante se termine dans les meilleures conditions possibles pour vous. En amont des vacances de l’été, nous sommes heureux.euses de vous inviter au colloque « Claude Pélieu : courts-circutis et visions disjonctées » qui se tiendra le jeudi 8 et le vendredi 9 juillet à l’University of Chicago Center Paris.
Vous pouvez vous inscrire pour assister au colloque en personne en cliquant sur ce lien, ou vous inscrire pour suivre l’événement à distance via Zoom en vous inscrivant via ce lien.
Le colloque s’accompagnera d’une exposition des éditions, collages et archives de Claude Pélieu à Treize (24 rue Moret, Paris 11e) du 9 au 30 juillet.
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Claude Pélieu (1934-2002) est une figure incontournable dans l’histoire de la circulation transatlantique de l’art et de la littérature beat. Né près de Paris en 1934, il passe par les Beaux-Arts de Paris et mène une existence précaire mais bohème jusqu’au moment où il est enrôlé de force dans l’armée française lors de la guerre d’Algérie au milieu des années 1950. Après cette expérience traumatique, Pélieu quitte Paris en 1963 en direction des États-Unis suite à une rencontre fortuite avec une peintre franco-américaine, Mary Beach, avec laquelle il travaillera tout au long de sa vie. Aux États-Unis, Pélieu et Beach vivent entre San Francisco et Manhattan jusqu’au début des années 1970, moment où ils rejoignent William Burroughs à Londres avant de s’installer dans la campagne anglaise.
La vaste production poétique et éditoriale de Pélieu se caractérise par des fortes affinités avec les poètes qu’il traduit vers le français avec Mary Beach, notamment Bob Kaufman et Allen Ginsberg. Ses écrits sont aussi fortement influencés par ceux de William Burroughs : Pélieu traduit les textes cut-up de ce dernier tout en s’emparant de ce procédé emblématique à son tour afin de mettre au point une œuvre qui fonctionne comme une forme énigmatique de reportage autobiographique. « Cut-up vivant » autoproclamé, Pélieu crée une œuvre qui est également traversée par des influences françaises aussi diverses que Céline et le lettrisme, ainsi que par des mouvances globales telles que Fluxus ou encore la poésie concrète. Pélieu est aussi un collagiste prolifique, qui fait circuler ses compositions à la fois humoristiques et troublantes dans des revues expérimentales et au sein d’un réseau de correspondance globale s’étendant de la Californie jusqu’en Inde.
Les « visions disjonctées » qui foisonnent dans son écriture et dans ses collages offrent un reflet déformé mais fascinant des mouvances contre-culturelles et des environnements saturés par les médias de masse qui émergeaient au cours des années 1960 et 1970, où des fragments d’un présent cauchemardesque et dystopique se mélangent à un registre pastoral onirique et halluciné. La vie et la trajectoire de Pélieu constituent une interface singulièrement complexe entre de nombreux courants d’art et de littérature expérimentaux de son époque, un lieu de rencontres inattendues et « courts-circuits » que ce colloque se propose d’explorer.
Au plaisir de vous retrouver,
Le comité d’organisation : James Horton (ENS), Peggy Pacini & Frank Rynne (CY Cergy Paris Université)